Mais pourquoi pratiquer le Sumo ?
Tout le monde connait, peu s’y essayent
“Des gros messieurs tout nu qui se rentrent dedans”, ou une variante de cette image d’Épinal, j’ai le sentiment que rare sont ceux à n’avoir jamais entendu parler/vu du Sumo dans une forme ou une autre. En tout cas en France où les liens culturels avec le Japon sont nombreux (un certain amour de la gastronomie, je suppose) :
Chirac en était un amateur (c’est d’ailleurs à sa première présidence que remontent la dernière venus des Rikishis en France en 1995, rendez-vous en juin 2026 pour la prochaine visite !), ce qu’on peut redécouvrir au travers de cette anecdote racontée par Roselyne Bachot : https://www.youtube.com/shorts/Ct4OWhPrMuA?t=27&feature=share.
Jean Cocteau raconte également son passage au Kokugikan dans “Autour du monde en 80 jours” :
Les lutteurs semblaient être tombés du toit de la Chapelle Sixtine, et appartenaient à une race dont il existe peu de spécimens. Chacun était un jeune Hercule rose. J’ai remarqué que les lutteurs qui avaient été entraînés selon les méthodes traditionnelles avaient d’immenses ventres et des seins comme des matronnes bien développées. Pourtant, il n’y avait pas de graisse superflue chez eux ; leurs corps se conformaient à un standard athlétique du passé, lorsque la force physique était répartie différemment.
Au cinéma, je peux citer *Sumo do, Sumo don’t [シコふんじゃった] * (https://www.youtube.com/watch?v=rD40317cK98), revisité et actualité récemment par Disney (https://www.youtube.com/watch?v=ZJ_8EoxfyEI), et tout aussi récemment l’excellente série qui m’a décidé à m’y frotter : Sanctuary (https://www.youtube.com/watch?v=lA2-DjbULiM).
Mais comment m’est venu l’idée ?
C’est à TikTok que revient mon premier contact avec le Sumo. Il est fort cet algorithme. Puis Sanctuary a joué un rôle majeur dans mon envie d’essayer le Sumo, de la même manière qu’Eyeshield 21 (https://www.youtube.com/watch?v=Hi7NrTs0Wg8) m’avait fait rejoindre les Gaulois de Sannois il y a 15 ans (!).
Je réside en région parisienne, et c’est quand même bien pratique puisque l’on trouve tout à Paris. Et c’est comme sur Google : c’est difficile d’être le premier clampin à proposer une idée. Me voila donc sur le site de Paris Sumo un soir de mai, et à prendre contact. La fin de saison approchant, il ne me reste qu’un créneau compatible avec mon agenda et pas question de le manquer : le réveil est mis a 7h du mat’ un dimanche.
Premier contact
Pour ce premier entrainement, je ne savais pas tellement a quoi m’attendre et surtout je sous-estimais mon état de forme physique ! +10ans sans sport à haute intensité, sans cardio, sans entretien physique même basique (deux ans de tir à l’arc plus récemment, mais on ne peut pas dire que ça m’ait beaucoup préparé au Sumo).
Un premier entrainement sur une fin de saison donc, la bonne idée puisque les pratiquants ont donc une année de sport dans les patounes et qu’ils sont donc dans un état de forme relativement homogène. Moi pas.
L’entrainement fut un cruel retour à la réalité, et j’eus beau tout donner, je ne parvins pas à le finir. Vaincu par KO par la première moitié de l’entrainement (renforcement physique~), je n’avais même pas pu faire un seul combat.
Pas de combat, mais l’envie de prendre ma revanche, et la conviction bien ancrée que ce sport allait me plaire ! Rendez-vous est donc pris pour la rentrée suivante : j’avais tout un été pour me remettre relativement en forme.